Danger discret: l’aluminium

l'aluminium

Extrait d’un minerai, la ­bauxite, l’aluminium est présent dans une multitude de produits de consommation. Ayant de nombreuses propriétés, les industriels de l’agroalimentaire utilisent l’aluminium comme additifs alimentaires, sous différentes formules chimiques. Métal (E173), sulfates (E520 à E523), phosphates (E541) ou silicates (E554-555-556-559). Sous ces formes, l’aluminium sert de conservateur dans les charcuteries; de levant dans les gâteaux; d’agent de blanchiment dans les pains et les farines; d’antiagglomérant dans le sel ou les poudres de lait pour bébé; de colorant dans les confiseries; etc…

Toxicité de l’aluminium

C’est en 1976 que l’on découvre la toxicité de l’aluminium, lorsque l’on diagnostique des troubles neurologiques chez des patients dialysés. Ces patients ne possédant pas la fonction rénale nécessaire à l’élimination de l’aluminium, celui-ci s’accumulait dans le cerveau, provoquant troubles du langage, troubles moteurs et encéphalopathies. On montre également une accumulation dans les os, conduisant à une décalcification osseuse. Depuis, en utilisant des solutions de dialyse à très faibles teneurs en aluminium, ces intoxications ont disparus et les scientifiques se sont intéressés à d’autres voies d’exposition à l’aluminium

Contrairement au fer ou au cuivre, l’aluminium n’a aucune fonction biologique connue. Cependant, une fois absorbé par l’organisme, il s’accumule dans certains organes où il pourrait causer des dommages. Des effets nocifs ont été observés chez les professionnels travaillant au contact de l’aluminium, mais aussi chez des patients dialysés. Ces derniers peuvent être exposés à des doses élevées à cause des fluides utilisés par la dialyse : des dommages au cerveau et des pathologies proches d’Alzheimer ont pu être observés chez eux.

Considérée comme toxique, l’exposition humaine à l’aluminium a été évoquée dans différentes pathologies : maladies des os, cancers (avec un débat autour du cancer du sein et des déodorants) et la maladie d’Alzheimer.

Risques sanitaires de l’exposition cutanée à l’aluminium

L’industrie cosmétique utilise largement certains sels d’aluminium. On parle beaucoup de l’aluminium contenu dans les déodorants qui permet de diminuer la quantité de sueur. On en trouve également dans des produits de soin pour visage et corps et dans des produits de maquillage.

L’usage des déodorants pour éliminer les odeurs dues à la transpiration s’est généralisé. Or, ces anti-transpirants contiennent souvent des sels d’aluminium. Aujourd’hui, 3/4 des anti-transpirant contiennent toujours des sels d’aluminium.

Le sulfate d’aluminium et le sulfate de potassium forment principalement la pierre d’alun naturelle. C’est par synthèse du sel d’ammonium que l’industrie chimique fabrique la pierre d’alun synthétique. Les pierres d’alun naturelles libèreraient au contact de l’eau des composés chimiquement stables, c’est-à-dire qu’ils ne réagissent pas avec la peau et ne libèrent pas d’aluminium. En revanche, l’ammonium d’alun peut se comporter de la même façon que les chlorhydrates d’aluminium présents dans les autres déodorants, c’est-à-dire qu’il peut passer à travers la barrière cutanée et passer dans le sang. Les pierres d’alun synthétiques seraient donc à éviter.

Pour différencier les deux types de pierre, il suffit de lire attentivement les étiquettes. On identifie la pierre d’alun naturelle comme « POTASSIUM ALUM » tandis que la pierre d’alun synthétique s’identifie par « AMMONIUM ALUM ».

L’Autorité européenne de sécurité des aliments conseille de ne pas consommer plus de 1 milligramme d’aluminium par semaine. Mais comment éviter la surdose ? Malheureusement, les emballages ne précisent pas la quantité d’aluminium que contient le produit et il n’existe aucune réglementation sur son utilisation.

Pourtant, les études sur la nocivité de l’aluminium se multiplient.

 

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