Danger au rayon biscuits

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Matières grasses hydrogénées

Sous cette appellation se cache un procédé qui consiste à injecter de l’hydrogène dans l’huile pour la rendre solide. Par ailleurs, l’industrie alimentaire en raffole. Non seulement les matières grasses hydrogénées sont bon marché, mais, en plus, elles permettent d’améliorer la texture et la conservation des produits.

Problème : lors de la transformation, l’huile va produire des acides gras trans extrêmement nocifs pour la santé. La consommation de 5 g d’acide gras trans augmente de 30% le risque d’accident cardiovasculaire. En moyenne, les Français consomment 2,7 g de ces acides par jour. Un chiffre qui peut monter très vite, surtout chez les plus jeunes. Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, les garçons âgés de 3 à 14 ans en avalent, en effet, jusqu’à 6 g par jour.

Ces acides gras trans se trouvent dans la viennoiserie industrielle, les gâteaux, les chips, les produits apéritifs et les plats préparés. Mais, leurs teneurs varient beaucoup selon les marques. Les biscuits « premier prix » en contiendraient notamment beaucoup. « Nous avons analysé les frites de chez McDonald’s. Elles contenaient 16% d’acide gras trans, soit 16 g pour 100 g de frites, c’est énorme », s’exclame Jean-Michel Cohen.

LA PUISSANCE DES LOBBYS

Aujourd’hui, en France, aucune loi ne régit la consommation et l’utilisation des acides gras trans industriels. Seules des recommandations émises par l’Affsa en 2005, préconisent d’en limiter la consommation à 2 % de l’apport énergétique total.

La consommation d’acides gras trans augmente le risque de maladie cardiovasculaire. Et en particulier de maladie coronarienne, qui provoque près de 660.000 décès annuels dans l’Union Européenne.

Le Danemark a été le premier pays de l’UE à limiter législativement le contenu en acides gras trans, en 2003. Des mesures similaires ont depuis été introduites en Autriche (2009), en Hongrie (2013) et en Lettonie (2015).

Étiquetage

Les acides gras trans industriels sont indiqués en France sous la mention « huile végétale hydrogénée » ou « partiellement hydrogénée », ou encore « matière grasse végétale, partiellement solidifiée ».

Cependant, il n’y a pas d’identification précise et en particulier pas de quantité. Ceci pose la question de l’étiquetage et des seuils prévus ni par la loi française ni par la législation européenne. Pourtant, la consommation excessive de ces acides gras trans par 5% de la population française, avec des taux atteignant 5 à 6 grammes par jour, allant jusqu’à 8 grammes chez les jeunes de 12 à 14 ans, est une raison suffisante pour alerter.

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